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egalibre, blog de Nathalie Szuchendler

5 mars 2015

Ces progressistes qui crachent sur les morts du 7 janvier, par Caroline Fourest

Nous sommes le 5 mars et à ma connaissance, contrairement à EELV, le Parti communiste Français n'a toujours pas retiré sa signature d'un appel à une manifestation « contre l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire » en compagnie d'organisation intégristes ou proches des Frères musulmans comme l'UOIF, Présence musulmane, le CCIF (qui classe tout propos laïque comme « islamophobes »), le Parti des Indigènes de la République, les Indivisibles, Oumma.com, Junta islamica (indiquée seulement sur le tract)...

Que le NPA et ATTAC maintiennent leur signature, cela ne surprendra personne. Il y a longtemps que ces deux organisations ont cédé aux alliances douteuses sous prétexte de séduire « les quartiers populaires » (réduits à leur seule expression religieuse et réactionnaire). L'alliance nouée avec Tariq Ramadan lors de différents Forum Sociaux n'a fait que transformer certains ateliers altermondialistes en tribunes intégristes, tout en faisant fuir les plus progressistes... Ce n'est pas un hasard si ces deux organisations sont en perte d'adhérents et de dynamique, totalement décrédibilisées, dans une période où la critique du capitalisme financier est pourtant plus partagée et a besoin d'eux.

Mais que fait le PCF ? Quand j'ai vu sa signature au bas de cet appel, j'ai cru au dérapage d'une section. Quelques jours plus tôt, nous étions entourés de militants du PCF pour enterrer Charb. Dans les travées, il n'y avait pas assez d'agents pour nous protéger. Il n'y en a toujours pas assez. Les équipes de protection sont débordées par le nombre de cibles à abattre, d'amis menacés, en pleine explosion... C'est pourtant « le sécuritaire » que le PCF rend responsable de ce « climat de guerre », pas le terrorisme, en compagne d'organisation islamistes.

L'UOIF, avec qui ils signent, a milité contre le mariage pour tous, porté plainte contre Charlie Hebdo lors de l'affaire des caricatures et son théologien de référence, Youssef al Qaradawi, propose de brûler les homosexuels et autorise les attentats kamikazes contre les Juifs...

C'est avec eux qu'ils veulent donc combattre l'« islamophobie » : ce concept fumeux confondant racisme et blasphème, transformant tout laïque en cible, que Charb dénonce dans son dernier livre (1). Faut-il rappeler qu'il paraîtra à titre posthume ?

En signant cet appel, le PCF crache sur sa tombe et celle des victimes de l'attentat du 7 janvier. Odieux. Comme l'est la signature d'un collectif se revendiquant du Front de gauche (le Parti de Gauche n'a pas signé en tant que parti) : « Ensemble ».

« Ensemble » contre le fait de nous protéger ? « Ensemble » pour nous traiter d' « islamophobes » ? « Ensemble » pour refuser le droit au blasphème ? « Ensemble » pour légitimer l'intégrisme et l'extrême droite musulmane ? « Ensemble » pour refuser de soutenir Charlie Hebdo comme l'a fait le Parti des Indigènes de la République au lendemain de l'incendie du journal en 2011 ? « Ensemble » pour demander au Qatar de racheter Charlie Hebdo pour éviter les caricatures blasphématrices envers Mahomet comme l'a fait Les Indivisibles à la même période ?

En tout cas, les Indigènes de la République et les Indivisibles ont eu bien raison d'attaquer physiquement la conférence que le PCF m'avait demandé de donner à la « Fête de l'humanité » sur l'extrême droite il y a trois ans. Le SO a eu si peur qu'on m'a escortée vers la sortie. Depuis, je n'ai plus été invitée à la fête de l'Huma mais le PCF signe avec ces adversaires de Charlie, juste après l'attentat, contre « l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire ».

La prochaine étape, c'est quoi, nous traiter de « sales pédés » et nous jeter du haut d'un mur ? Tenir la kalachnikov ?

(1) « Lettres aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des communautaristes et des racistes », Charb, Les Echappés.

 

Article paru dans Le Huffington Post

in http://www.huffingtonpost.fr/caroline-fourest/manifestation-islamophobie-pcf_b_6805882.html

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9 juin 2011

Brigitte Barèges (UMP) : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux? »

Le 25 mai 2011, la commission des Lois de l’Assemblée nationale a examiné à huis clos une proposition socialiste pour « ouvrir le mariage aux couples de même sexe ». Cette réunion d’étude a visiblement été le moment pour la députée UMP Brigitte Barèges, membre du collectif La Droite populaire, de faire connaître son opposition à cette progression. Dans des termes on-ne-peut-plus-douteux : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? Ou la polygamie ». Face aux protestations d’élus de gauche pendant le débat, B. Barèges s’est alors déclarée « favorable à tous types de relations sexuelles entre adultes consentants » et invoqua la plaisanterie. Sur proposition de Jean-Luc Warsmann (1) (UMP), présidant cette commission, les propos ont été retirés du compte-rendu de la réunion. Plusieurs députés scandalisés dont Bruno Le Roux (PS) et George Pau-Langevin (PS) ont alors relayé l’information auprès de l’AFP.

Le « point de bétail » qui revient au galop

«Depuis quelques années, l’UMP laisse nombre de ses parlementaires tenir des propos mettant en cause les personnes LGBT (lesbienne, gay, bi et transsexuelle) à l’image de Christian Vanneste (2) qui n’a jamais été sanctionné par son parti pour avoir notamment estimé que les homosexuels étaient inférieurs aux hétérosexuels », précise Jean-Luc Romero, conseiller régional PS d’Ile-de-France, et président de l’association Elus Locaux Contre le Sida. « Dans un grand élan de vulgarité et de bêtise, Brigitte Barèges a comparé le mariage des personnes de même sexe à une union entre animaux et l’a assimilé à la polygamie. Nous voilà revenus aux dérapages des débats sur le Pacs de 98. Mme Barèges, inconnue des Français, recherche sans doute la publicité », note Christophe Girard, adjoint au maire de Paris. « Les déclarations de Brigitte Barèges illustrent bien toute la subtilité et la délicatesse dont elle est capable », s’exclame Jean-Michel Baylet, président du Parti Radical de Gauche (PRG). « Ce sont des propos honteux, ignobles, que je condamne fermement », avait affirmé le député UMP Franck Riester, tandis que Jean-François Copé exprimait une sorte de blâme pour « ces propos inacceptables » qui « ne sont évidemment en rien le reflet d’une quelconque position de l’UMP ». Tout en prenant acte des excuses formulées par la députée-maire de Montauban, dont les propos « animaliers » évoquent les élucubrations de Dominique Dord (3), alors député Démocratie libérale en 1998 qui proposait de signer les Pacs dans « les services vétérinaires ».

Une « vaine polémique »

Dans un long communiqué (4), Barèges argue avoir « posé la question de la pertinence d’adapter systématiquement la loi et les institutions à l’évolution des mœurs » et aurait « poursuivi son raisonnement par l’absurde en se demandant s’il faudrait aussi institutionnaliser un jour le mariage avec les animaux ». Ainsi « Brigitte Barèges regrette néanmoins que cet échange serve de contre-feu aux députés socialistes pour détourner l’attention des déchirements qui traversent leur parti et des pérégrinations judiciaires de leur ex-futur héraut (…) La députée conteste fermement que ses propos « maladroits » soient homophobes. Et comme le font maintenant tous ceux qui tiennent des propos pouvant leur causer du tort, elle « souhaite s’excuser auprès de ceux qu’ils auraient pu blesser car telle n’était pas son intention ».
Brigitte Barèges dépeint enfin « cette vaine polémique » comme un élément à charge contre son soutien à l’appel antisexiste où la députée UMP s’adressa « aux députés socialistes leur silence coupable la semaine dernière au plus fort de l’affaire DSK pour défendre la cause des femmes ». L’UMP Etienne Blanc a pour sa part conclue qu’ «avec le Pacs, de nouveaux droits ont été consentis » aux homosexuel(le)s et qu’« ils répondent suffisamment aux besoins ».

In fine, la proposition de loi PS relative au mariage homosexuel étudiée lors de cette réunion a été rejetée par la commission des Lois. Le texte sera néanmoins évalué en séance publique le 6 juin prochain.

Barèges, la « gauloiserie » à géométrie variable et la droite populaire

Membre du courant La Droite Populaire lancé en juillet 2010 et incarné par Laurent Wauquiez, Brigitte Barèges est une avocate de formation qui aime à dénoncer « le politiquement correct » (5). Au sujet du sexisme ambiant en France, elle déplorait « que les mentalités n’aient pas évolué » concernant les affaires d’agressions sexuelles et pointait « cette culture gauloise, certainement responsable du fait qu’encore aujourd’hui, les femmes se sentent culpabilisées». Aussi remarquera-t-on récemment combien la « tentation gauloise» ne l’a pas épargnée, elle aussi, dans ses représentations sociales.

La député-maire de Montauban et les 43 autres députés membres du collectif « La Droite Populaire » comptent repositionner l’UMP à droite contre ce qu’ils estiment être une dérive vers le centre-gauche et ambitionnent de réactiver de manière décomplexée les valeurs de droite : l’ordre, la sécurité, le nationalisme, la politique familiale, la liberté d’entreprise, la rigueur budgétaire. Et d’apporter un soutien sans faille au Président de la République et à sa campagne de 2007 de maintes manières (6), dont l’action parlementaire est privilégiée à coups d’amendements des plus droitiers. Pour exemples, deux projets de loi ont été proposés par La Droite Populaire dans la discussion actuelle sur « Immigration, intégration et nationalité » : pour supprimer l’automaticité de la naturalisation des jeunes étrangers astreints à une demande écrite d’une part, pour mettre en place une sorte d’examen portant sur la France pour les candidats à la naturalisation d’autre part. Des suggestions refusées par le Sénat, ce qui ne décourage pas le collectif de penser répondre aux aspirations de français en attente de résultats et de poursuivre ses opérations sur d’autres thèmes.

Nathalie Szuchendler

(1) Jean-Luc Warsmann , rapporteur d’un amendement proposé par J.P Garraud (UMP)à l’Assemblée nationale en novembre 2003, portant sur un « délit » d’interruption de grossesse provoquée par une maladresse, une imprudence, une inattention, une négligence ou un manquement à une obligation de sécurité. Punissable d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.

In http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2003/11/28/56-garaud-veut-creer-un-delit-dinterruption-involontaire-de-grossesse

 

(2) Les propos du député Vanneste qualifiés par cette cour de “litigieux” pendant les débats et le vote de la loi du 30 décembre 2004, ne seront pas considérés comme un délit homophobe. Ainsi que ses déclarations au journal local « La Voix du Nord » selon lesquelles “l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité (…) S’ils étaient représentants d’un syndicat, je les recevrais volontiers. Mais là ils ne représentent rien”. SOS homophobie, ACT-UP Paris et le S.N.E.G., constitués en partie civile, avaient fait citer Vanneste en avril 2005 devant le Tribunal correctionnel de Lille pour injures homophobes. Condamné en janvier 2006 à 3.000 euros d’amende et à 2.000 euros de dommages et intérêts à SOS-Homophobie, Act-Up Paris et au Syndicat national des entreprises gays (S.N.E.G.), C. Vanneste s’était pourvu en cassation après la décision prise par la cour de rejeter l’appel, considérant qu’ “un parlementaire est investi d’une parcelle de la souveraineté nationale” et que “sa liberté d’expression est une condition de la démocratie et de l’Etat de droit”. Aujourd’hui, il qualifie les associations de défense des homosexuels de “fascistes” et pointe le caractère “philosophique” de son “point de vue”. Or au nom de la liberté d’expression, c’est l’ensemble de la procédure qui est balayée et l’atteinte à la dignité des homosexuels qui est ainsi permise. Mais pour le député U.M.P., “cela prouve que nous sommes en France, la patrie de Voltaire, où on peut exprimer ses idées sans avoir sur le dos un lobby harcelant et une justice mal informée”.

“Le respect du principe fondamental de la liberté d’expression tel qu’il est défini par l’article 10 de la convention européenne des droits de l’homme ne saurait en aucune manière justifier une atteinte intolérable à la dignité de la personne des homosexuel/les” indique Me Mecary, avocate des trois associations parties civiles. “Nous ne pouvons que déplorer l’analyse de la Cour de cassation qui ne paraît pas conforme à l’esprit de la loi du 30 décembre 2004 permettant la poursuite des injures homophobes”.

In http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/11/13/2094-le-depute-homophobe-vanneste-disculpe-en-cassation

Voir:

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/01/16/1884-sarkozy-absout-le-depute-integriste-et-homophobe-vanneste

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/?q=vanneste

Christian Vanneste est aussi l’un des rares représentants UMP à émettre un avis favorable aux accords électoraux avec le FN.

In http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2010/10/28/jerome-fourquet-ifop-on-est-revenu-au-niveau-des-tres-hautes-eaux-du-fn/

 

(3) du groupe parlementaire « Osez la famille » dans les années 1998.

– Dans une tribune du Figaro (10/9/98) intitulée « PaCS : un mauvais projet », Dominique Dord ne badine pas avec l’amour : «Si le PaCS était instauré au nom de l’égalité entre les citoyens, il deviendrait alors très vite impossible, incohérent, voire illégal de refuser aux contractants d’un PaCS la possibilité d’accueillir et d’élever des enfants (…) On sacrifierait alors le droit de l’enfant au profit d’un droit à l’enfant, comme si nous ne mesurions pas tous les jours les dégâts causés, chez de nombreux pré et post-adolescents, par l’absence d’image du père ou par la désintégration des familles. Dans un siècle où tout devient possible, même les choix les plus déraisonnables, ne jouons pas les apprentis sorciers ; ne déstabilisons pas les principes fondamentaux du développement social et les symboles les plus forts de notre civilisation».

In http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2002/01/02/680-dominique-dord

– D. Dord est l’un des 280 parlementaires qui ont signé le Manifeste contre l’homoparentalité en avril 2006, dit « Manifeste parlementaire pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère ».

In http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2006/04/18/478-280-parlementaires-opposes-a-lhomoparentalite

 

(4) http://www.brigittebareges.com/Actualite/2791/Propos_sur_le_mariage_homosexuel___Brigitte_Bareges_s_explique.html

 

(5) « Jusqu’à quand le politiquement correct ? » « C’est ainsi que la semaine dernière, sous la pression centriste, nous avons été contraints de renoncer à une des mesures du projet de loi sur l’immigration prévoyant la déchéance de la nationalité française pour les assassins de policiers ».

In http://www.brigittebareges.com/Actualite/2763/Jusqu_a_quand_le_politiquement_correct_.html?th=44

 

(6) T. Mariani : “avec les valeurs de 2007, Sarkozy gagnera 2012“

In http://ladroitepopulaire.com/demo/wp-content/uploads/Paris-Match-1-06-2011.pdf

Mariani a voté contre le PaCs, a voté contre la réforme de l’IVG et de la contraception du 05/12/2000. Lors du premier tour des élections présidentielles 2002, il conseille à ses élus de soutenir Nicolas Miguet, ancien proche de Jean-Marie Le Pen, dans sa quête des 500 signatures.

In http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2002/01/02/660-thierry-mariani

Mariani et l’amendement sur les statistiques ethniques : http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2007/11/17/1830-les-statistiques-ethniques-auraient-fait-reculer-la-lutte-antiraciste

 

Jeudi 9 juin 2011

 

Article Nath Szuchendler consultable in 
3 octobre 2010

Inde : la Cour suprême partage un lieu sacré en trois parties

La Haute Cour d’Allahabad (Uttar Pradesh, nord de l’Inde) s’est prononcée ce jeudi 30 septembre 2010 pour le partage du site sacré d’Ayodhya que se disputent hindous et musulmans depuis soixante ans. Le sanctuaire, situé à 550km à l’est de New Delhi, est en effet à l’origine de sanglants affrontements interconfessionnels en Inde.

Un sanctuaire contesté

L’argument avancé par des nationalistes hindous : la mosquée avait été construite par l’empereur moghol Babur en 1528 sur le lieu de naissance du dieu Rama, l’une des principales divinités du panthéon hindouiste, et sur les ruines d’un temple hindou rasé pour l’occasion par l’envahisseur musulman. Le conflit grandit en 1949 lorsque des statues de Rama avaient été érigées dans la mosquée tandis que des hindouistes réclamaient le droit d’y prier à l’intérieur. Les habitants musulmans du pays menèrent alors l’affaire devant les tribunaux, en vain.

En 1992, la mosquée Babri Masjid fut détruite par des fondamentalistes hindouistes. Des heurts inter-religieux avaient fait alors plus de 2 000 morts dans tout le pays. Parmi les groupes extrémistes hindous, le Bharatiya Janata Party (BJP) joua la carte du nationalisme dans la querelle et arrivera au pouvoir en 1998.

A Ayodhya en 2002, un millier d’indiens avait trouvé la mort dans le seul Etat du Gujarat. Les faits : le 27 février 2002, 58 personnes périrent dans l’incendie d’un train au Gujarat. Le Sabarmati Express ramenait des activistes d’extrême-droite hindous appelés Kar Sevaks (les serviteurs) revenant d’Ayodhya afin de reconstruire le temple de Rama sur les ruines de la Mosquée Babur. Dans les semaines qui suivirent, entre 800 et 2000 personnes périrent au Gujarat dans l’une des altercations inter-communautaires les plus meurtrières du pays.

La décision de la cour partage en tiers

Dans son jugement, la haute cour d’Allahabad a octroyé un tiers à la communauté hindoue, un autre à la communauté musulmane, et le dernier à l’organisation hindoue Nirmohi Akhara. Elle a ainsi estimé qu’un tiers du site de 25 hectares devait être contrôlé par la communauté musulmane, celle-ci pouvant reconstruire une mosquée. La communauté hindoue se voit, elle, confier le contrôle de la partie du site abritant un temple hindou de fortune érigé sur les ruines de la mosquée. Les avocats des parties ont annoncé leur intention de faire appel devant la Cour d’ici trois mois.

Malgré les quelques 200 000 membres des forces paramilitaires et policières déployés dans l’Uttar Pradesh, en prévision d’éventuels débordements à l’annonce du verdict, la décision du tribunal n’a pas déclenché de nouvelles violences. Au vue de la lourdeur du dossier, les juges semblent dans une volonté de désamorçage.

Nathalie Szuchendler

Source : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iYncW10E-XbViiGS6HUkFhilw4Nw?docId=CNG.aad31bdfb2fe264a186e10286f36a731.1141

 

Dimanche 3 octobre 2010

 

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2010/10/03/2310-inde-la-cour-supreme-partage-un-lieu-sacre-
22 décembre 2009

Espagne : Le droit à l’avortement en évolution malgré la controverse

Le Parlement a adopté ce jeudi 17 décembre par 185 voix contre 158 le projet de loi qui permettra aux femmes espagnoles une meilleure maîtrise de la maternité. Le texte approuvé par le gouvernement socialiste Zapatero avait fait l'objet d'une contestation en Espagne. Révisant la loi de 1985, il prévoit notamment une libération totale de l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 14 semaines. L’Espagne était encore l’un des pays européens les moins libéraux en ce qui concerne les droits reproductifs, puisqu’il n’autorisait l’avortement qu’en cas de viol (jusqu’à 12 semaines), de malformation du fœtus (22 semaines) ou "de danger pour la santé physique ou psychique de la mère". Plus de 90 % des Espagnoles invoquaient cette dernière clause pour pouvoir interrompre leur grossesse.  Il aligne ainsi sa législation sur la plupart des règles en vigueur en Europe qui permet un délai de 12 semaines voire plus dans certains cas. La polémique se situerait actuellement dans la permission faite aux adolescentes de 16 et 17 ans de pouvoir avorter librement sans avertir leurs parents.

Un texte décrié par les prolife 

Au mois de mai 2009, le gouvernement avait présenté  en Conseil des ministres un projet porté par la ministre de l'Egalité Bibiana Aido. Ce texte "donne plus de garanties, il est plus équilibré, plus moderne et nous rapproche plus de l'Europe" avait-elle précisé. Il envisage  de rendre l'avortement totalement libre jusqu'à la 14e semaine de grossesse et sous conditions jusqu'à la 22e semaine - risque pour la santé de la mère, malformation du fœtus. Les femmes pourront également avorter si des anomalies sont décelées sur le fœtus après la 22e semaine et attestent d’une maladie extrêmement grave et incurable.

Contre le projet Aido, quelques 120 000 participants  "pro-vita" guidés par les mouvements catholiques et la droite avaient déjà cheminé sur Madrid. "Le 17 octobre à Madrid retentira la clameur de toute l'Espagne pour défendre les plus innocents et les plus vulnérables, les enfants dans le ventre de leur mère", avait affirmé l'organisation Derecho a Vivir (Droit à Vivre). Une précédente manifestation avait déjà eu lieu fin mars, réunissant à Madrid des milliers de personnes pour le "droit à la vie".

Opinions croisées contre les droits féminins 

Dans une Espagne très catholique, les "pro-vita" s'était rassemblé en masse imposante contre l’ensemble du projet et s’accordaient avec une partie de l’électorat de gauche pour décrier la possibilité qui est donnée aux filles de 16 à 18 ans de recourir à un IVG sans l’accord obligatoire des parents. Tous les moyens étant mis en œuvre, des associations provies ont été jusqu’à réaliser et faire diffuser des spots télévisés mettant en scène des exécutions d’enfants.

L'agence Fides les avait relayés en citant  "un sondage réalisé par Sigma 2 et présenté par la Plateforme ‘Droit de Vivre' ", selon lequel cette "loi est refusée par une nette majorité des citoyens". "L'étude de Sigma 2, avec une erreur possible de 3,16%, démontre qu'il n'existe pas de demande sociale pour cette réforme, refusée par la majorité des citoyens ; elle indique aussi que l'initiative suscite un fort refus parmi les femmes, alors qu'elle trouve l'appui des hommes, allant ainsi à l'encontre de la propagande gouvernementale qui veut en faire une loi au bénéfice des femmes" soulignait l'agence vaticane.

 

Mardi 22 décembre 2009

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/12/22/2247-espagne-le-droit-a-l-avortement-en-evolution-malgre-la-controverse
17 décembre 2009

Un assaillant de clinique nommé directeur d’un établissement psychiatrique

Le ministère de la Santé a désigné, dans la semaine du 8 décembre, Xavier Dousseau en tant que directeur de l'Établissement public de santé mentale de la Marne (EPSMM) pour succéder à Claude Haudier. La nomination doit prendre effet le 1er janvier 2010 et inquiète l’ensemble des salariés marnais au vue du passé judiciaire et anti-déontologique de leur futur manager.

Enchaîné dans une salle d’intervention
Le 16 octobre 1995, X. Dousseau et neuf membres d'un commando anti avortement s'enchaînaient dans une salle d'intervention de l'hôpital de Valencienne où il exerçait les fonctions de directeur des ressources humaines. Le tribunal correctionnel de la ville avait alors condamné le 15 janvier 1996 ce directeur adjoint à dix-huit mois de prison, dont neuf mois fermes, et à 20.000 francs d’amende. Parmi les fanatiques de son groupuscule, quatre prévenus ont été condamnés à dix-huit mois de prison, dont six fermes, et à 20.000 francs d’amende, cinq autres à dix-huit mois de prison avec sursis et à 10.000 francs d’amende. Les condamnés devaient aussi verser solidairement 100.000 francs de dommages et intérêts à l’Union des femmes françaises (UFF) et 10.000 francs à la Confédération du mouvement français du planning familial, qui s’étaient portées parties civiles. On Notera que le directeur du centre hospitalier, Philippe Domy, qui avait porté plainte contre son adjoint et l’ensemble du commando, ne s’était pas porté partie civile. Quant au procureur de la République, Eric de Montgolfier, il n’avait commandé qu’une sanction administrative contre le leader Dousseau. Les procédés de Dousseau et ses acolytes étaient réglés. Le chef ouvrait la marche puis le groupe accompagné d’un photographe de l’agence Gamma le rejoignait et pénètrait dans la salle d’intervention du service. Tout ce petit monde s’était attaché les uns-les autres à l’aide d’antivol de moto autour du cou. La police fera place aux pompiers pour les sortir de la salle, les clés ayant disparu et les serrures écrasé. Parmi les neuf délinquants, on compta le beau-frère de Dousseau et un prêtre du diocèse de Lyon. Le premier, Emmanuel Cousin, était ingénieur et impliqué dans une échauffourée semblable trois mois auparavant et le père Matteo Logioco, 29 ans, avait déjà été condamné à deux reprises pour la même raison. Quant aux autres militants anti avortement, quatre femmes et trois hommes, ils étaient de statut social différencié : interne, étudiants (médecine, théologie, musique), plâtrier, demandeur d'emploi, mère de famille.

Une “objection de conscience” anti-avortement
“Je réclame, pour les personnels hospitaliers, le même droit à l'objection de conscience que pour les médecins “ expliquait le leader ex-membre du Pain de vie, une communauté caritative inspirée du père de Foucauld. Dans ses diverses activités associatives, il distribuait régulièrement des tracts contre l'avortement. Professionnellement, il s’était fermement indigné lorsque le centre IVG avait été rattaché au service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital et s’était opposé à la demande de crédit pour l’achat d’un appareil d’échographie. Il préférait proposer les services d’associations se consacrant aux enfants abandonnés, conseils qu’il prodiguait depuis 1986 alors qu’il était en poste à Epinal jusqu’en 1993. A cette époque, il s’activait dans l'association Mère de miséricorde, elle-même liée aux Béatitudes qui gèrent des centres d'accueil pour futures mères en difficulté. Dousseau était aussi en contact avec un “groupe de soutien juridique“ dirigé par l’ancienne présidente de La Trêve de Dieu, Claire Fontana, qui se distingua en s'enchaînant dans un centre d'IVG tourangeau en 1993. "Mon client a choisi de franchir la barrière de la légalité pour rejoindre la justice, car il pense que la loi Veil est contraire à la justice" déclara pour sa défense l’avocat de Dousseau, Alexandre Varault. Puisque “La loi Veil a été votée sous la pression du Planning familial, qui faisait des avortements illégaux. C'est ce dernier qui a agi le premier contre la loi“…

Béatitudes et Renouveau charismatique
D’après le Rapport de l'UNADFI sur les Béatitudes (2002), la communauté des Béatitudes compte 1450 membres répartis dans 24 diocèses en France et à l'étranger. Son statut d'association de fidèles n’a pas de reconnaissance pontificale, tandis qu’elle propose retraite et accompagnement psycho-spirituel dans ses entreprises de formation. Ses maisons d’édition publient ouvrages, revues, cassettes, et son institution fait fonction de séminaire et de foyer artistique. Quant au Renouveau charismatique dont les Béatitudes font parti, il se veut comme un retour vers le rôle de l'Esprit Saint dans la vie de chacun et dans les communautés chrétiennes, comme au temps des premiers chrétiens mais soutenu par une liturgie exaltante et communicative. Les Béatitudes, elles, se revendiquent "à l'image de la communauté primitive: partage des biens, pauvreté volontaire, vie sacramentelle et liturgique intense, évangélisation, ouverture aux charismes...".

Des interrogations légitimes
Condamné en première instance à 18 mois de prison dont 9 avec sursis et 3 000 € d'amende, Dousseau a vu sa peine réduite 18 mois avec sursis en appel. Après deux années en Afrique, il a passé dix ans en tant que gestionnaire de l’hôpital psychiatrique de Saint-Dizier (550 salariés) avant cette nomination récente. Outre les personnels du EPSMM, Danielle Bousquet (PS), vice-présidente et députée des Côtes d'Armor, s'inquiète de la nomination de Xavier Dousseau, qui "doit être effective au 1er janvier" et qui "envoie un très mauvais signal à tous ceux et toutes celles qui se battent encore aujourd'hui sur le terrain pour la défense du droit à l'avortement". D. Bousquet exhorte Roselyne Bachelot à demander "formellement à l'intéressé de s'engager expressément à renoncer à tout prosélytisme anti-avortement dans le cadre de ses fonctions et à l'extérieur, et à reconnaître ce droit irréfragable et irrépressible", faute de quoi "sa nomination devrait être annulée". "Comment est-il possible qu'un membre de commando, condamné par la justice pour ses actions anti-IVG, se voit confier la direction d'un hôpital psychiatrique ?" s’étonne Marie-George Buffet. "Au moment même où de lourdes incertitudes pèsent sur l'existence de certains centres IVG à Paris et dans toute la France, Mme Bachelot, en faisant les yeux doux à cet activiste anti-avortement, considère-telle que ces actions ne sont pas graves ?"

Nathalie Szuchendler

Voir :

Les Marchands d'âmes. Enquête au coeur des Béatitudes
Béatitudes : Une secte au sein de l’Eglise catholique ?
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/?q=+anti+avortement
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2001/06/01/112-prochoix-n-18-ete-2001

 

jeudi 17 décembre 2009

Article Nath szuchendler consultable in 
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/12/17/2244-un-assaillant-de-clinique-nomme-directeur-dun-etablissement-psychiatrique
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10 décembre 2009

Blasphème : Catholic League v/s association de défense animale

La dernière campagne publicitaire de l’association People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) a défrayé la chronique le 01er décembre 2009. Son affiche : le mannequin Joanna Krupa apparait avec des ailes angéliques et comme toute créature digne de ce nom, le chérubin se présente dénudé. Seul un crucifix lui sert de vêtement.

Une affiche démoniaque
PETA ne cache pas sa préférence pour les célébrités "à poils" (1) plutôt qu’en vêtements parés de peaux de bêtes, même si un ange passe depuis la venue de J. Krupa dans la lutte pour la défense des animaux. En ce mois de décembre, PETA entend frapper fort dans sa communication avec un public visiblement avide de cadeaux en tout genre. "Adoptez, n'achetez pas" dit la défenderesse en tenue de Eve harnachée d’une croix. Il n’en fallait pas moins pour choquer les organisations catholiques américaines. "C'est totalement inapproprié et un manque de respect total pour le christianisme et du genre d'abus qui ne serait jamais arrivé avec n'importe quelle autre grande religion, parce que le tollé serait immédiat" proclame Deal Hudson, responsable du site InsideCatholic.com. Bill Donohue, président de la Ligue catholique américaine, complète : "PETA est une arnaque qui a une longue tradition d'exploiter les thèmes chrétiens et juifs pour servir son agenda". Cette image n’a rien à envier aux bandes-dessinées mais la Catholic League l’a promue au rang de publicité sulfureuse. L’association catholique la plus puissante des USA n’en est pas à sa première charge.

La Catholic League entend censurer tout azimut
Créée en 1973 par un jésuite conservateur, le père Virgil Blum, la Catholic League for Religious and Civil Rights défend "le droit des catholiques à participer à la vie publique américaine ", ses cadres oeuvrant aussi pour le Parti républicain dont ils peuvent être responsables. William Donohue était lui-même conseiller dans l’administration George Bush Senior avant de prendre la présidence de l’association en 1993. Il avait travaillé aussi pour un think tank conservateur, Heritage Foundation, où se croisent des membres de mouvement nostalgiques du Troisième Reich comme Roger Prearson, des activistes de la World Anti-Communist League et de nombreux candidats républicains recevant des financements pour leur campagne contre une formation dans la H.F. La Catholic League, passant de 11 000 en 1993 à 350 000 en 1998, est représentée dans 12 états nord-américains. Ses agissements se sont médiatisés lorsqu’elle se lança financièrement et techniquement dans la campagne de protestation contre La Dernière tentation du Christ. Le jour de sa sortie en salle, pas moins de 25 000 manifestants s’étaient rassemblés devant les studios de Los Angeles. La campagne de boycott organisée par la League et la droite religieuse américaine fut épaulée par l’ensemble des médias, soit entre autres plus de 1 200 radios californiennes. (2)

Corpus Christi entre censure et fatwa
La pièce Corpus Christi dont est tiré le film avait subit aussi des protestations liguées, W. Donohue trouvait que si l’auteur a "légalement le droit d’insulter les chrétiens, il n’a pas moralement le droit de le faire." Parce que Terence Mac Nally est gay et qu’il mit en scène un Jésus entretenant des relations homosexuelles avec ses disciples, les représentations de sa pièce avaient donc été annulées sous les actions de la League. Ce malgré le soutien de multiples défenseurs de la liberté d’expression et le fait qu’aucun membre officiel de l’Eglise catholique ne pris part à cette campagne. Au total, ce sont 2 000 manifestants qui s’étaient réunis contre la pièce alors que ses alliés n’en comptaient que 300. En 1999, Corpus Christi rejoignit à Londres où le Tribunal de la Sharia (Shariah court of the UK), conduit par le Cheikh Omar Bakri Muhammad, avait émis une fatwa contre McNally. (3) Le crime dont l’auteur s’était rendu coupable : insulte à un messager de Dieu. L’exécution de la sentence restant de la responsabilité d’un Etat islamique, donc impossible à réaliser en Angleterre. Bien que Jésus soit un prophète de l’islam, le fondamentaliste musulman vint ainsi au secours du christianisme et ses tenants intégristes catholiques contre un ennemi commun symbolisé par T. Mac Nally : l’homosexualité.

Le blasphème ressuscité
En 1995, c’est le film Priest de Antonia Bird qui fut l’objet des foudres de la Ligue Catholique. Le sujet : un jeune prêtre affecté dans une paroisse de Liverpool, découvre que son confrère vit ouvertement avec une femme. Lui-même se révèle après une nuit avec un homme et ses convictions chancèlent lorsqu’il apprend au détour d’une confession qu’un père abuse de sa fille. La Catholic League jeta aussi son dévolu sur Armistead Maupin, l’auteur des Chroniques de San Francisco, qui fut sommé de fournir des excuses. En 2004, le roman Da Vinci Code fut la cible des zélotes catholiques, dont la League de nouveau au gouvernail et Dan Brown accusé de falsifier l’histoire du Christ et de la foi catholique. La trame de ce thriller est nouée autour du mariage supposé entre Jésus et Marie-Madeleine et de leurs enfants. La présence sectaire de l’Opus Dei dans le roman vendu à des millions d'exemplaires en différentes langues n’est pas faite pour flatter le Vatican qui, en 2005, s’est exprimée par la voix du cardinal-archevêque de Gênes et bras droit du Cardinal Ratzinger, Tarcisio Bertone. Celui-ci dénonça le caractère diffamatoire du roman et décréta qu’il fallait d’abord empêcher sa diffusion en milieu scolaire. Devançant la réalisation du film, les militants intégristes de la Catholic League avaient manifesté aux USA tout en s’en prenant aux athées et aux francs-maçons lors de multiples interviews. En 2006, le Mouvement de la jeunesse catholique de France prit la tête des actions contre le film Da Vinci Code accusé de semer la haine anti- catholique. Le M.J.C.F organisa une "veillée d’adoration pour protéger la foi" au Prieuré de Fabrègues intitulée : "Le Da Vinci Code est une fable malhonnête, une arme anti -chrétienne destinée à l'occidental déraciné et privé de connaissances religieuses. Une arme sournoise". (4)

Une peu comme l'Agrif en France, la puissante Catholic League incite l'Eglise à être plus intransigeante et s’érige en défenseur unique de l’intérêt supposé des chrétiens.

Nathalie Szuchendler

 

jeudi 10 décembre 2009

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/12/10/2240-blaspheme-catholic-league-v-s-association-de-defense-animale 
3 décembre 2009

La Halde met en cause une fédération de la Ligue de l’Enseignement pour harcèlement moral homophobe

La Halde vient de rendre publique une délibération relative à des faits de harcèlement moral en raison de l’orientation sexuelle d’un salarié. La délibération a été adoptée le 14 septembre 2009 :

Embauché en 2002, le réclamant n’a fait l’objet d’aucun reproche de la part de sa hiérarchie jusqu’à ce qu’il annonce son homosexualité au cours d’un dîner en octobre 2006 en compagnie de son supérieur hiérarchique et de deux collègues de travail.

Suite à cette révélation, le réclamant a été victime de harcèlement moral puis a été licencié.

…/…

Les conditions de travail et la situation professionnelle du réclamant se sont dégradées jusqu’à son licenciement le 10 avril 2007. Monsieur P conteste ce licenciement devant le Conseil de prud’hommes de L.

L’enquête de la HALDE a permis d’établir que la découverte de l’homosexualité de Monsieur P a été le fait déclencheur du harcèlement moral discriminatoire dont il a été victime à partir d’octobre 2006.

Les attitudes et les propos injurieux à caractère homophobe de la part de Monsieur M sont intervenus à plusieurs reprises, comme en attestent plusieurs salariés de la Fédération L.

…/…

L’article L. 1152-1 du Code du travail dispose qu’ « aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

Selon l’article L. 1152-4 du Code du travail, l’employeur prend toutes dispositions nécessaires en vue de prévenir les agissements de harcèlement moral.

Compte tenu des missions de la Fédération L, le Collège de la haute autorité recommande à cette association de mettre en place un dispositif approprié de formation et de sensibilisation à destination de l’ensemble des salariés sur l’homophobie et le principe de non-discrimination, en y incluant un module de prévention de tout acte de harcèlement discriminatoire, et lui demande de rendre compte des mesures entreprises en ce sens dans un délai de quatre mois à compter de la notification de la présente délibération.

Le Collège invite la Fédération L à diffuser à son Conseil d’administration la présente délibération.

Le Collège adresse, pour information, la présente délibération à la Direction départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de L, Inspection du Travail. »

Le réclamant avait été embauché en 2002 par une fédération dont l’extrait des statuts publiés par la Halde laisse deviner qu’il s’agit d’une fédération départementale de la Ligue de l’Enseignement. Bien noté par sa hiérarchie, le salarié a vu sa carrière progresser à un bon rythme, jusqu’au jour où, lors d’un dîner, en octobre 2006, il révèle son homosexualité à deux de ses collègues et à son directeur. Ses relations avec la hiérarchie vont alors se dégrader.
Dans les jours qui suivent ce dîner, le salarié est en effet convoqué par le directeur et la présidente de la fédération. Lors de cet entretien, les deux responsables mettent en garde le salarié avant son départ pour un séjour à Malte organisé par la junior association de la fédération, dont le référant se révélait avoir « une voix efféminée. » Le salarié se voit donc reprocher l’improvisation à la dernière minute d’un « séjour gay. » Pire, la présidente de la Fédération confie à la Halde avoir craint « pour la sécurité des enfants »…
S’ensuit une progressive dégradation des conditions de travail du salarié, qui doit subir insinuations et injures de la part de son directeur. Les courriers qu’il adresse pour se plaindre de ce harcèlement à la présidente de la Fédération restent sans réponse. Le 10 avril 2007, le salarié finit par être licencié.
Pour la Halde, « de tels agissements ainsi que les rumeurs de pédophilie ont eu pour effet de porter atteinte à la santé et à la dignité du réclamant, qui s’est vu prescrire plusieurs arrêts de travail du fait d’un état dépressif lié à son environnement professionnel. » Ils sont donc constitutifs d’un harcèlement moral tel que défini à l’article 1152-1 du code du travail. Pour mémoire, la Ligue de l’Enseignement est partenaire de la Journée mondiale contre l’homophobie…

 

Source : http://www.infos-discriminations.fr/2009/12/la-halde-met-en-cause-une-federation-de-la-ligue-de-lenseignement-pour-harcelement-moral-homophobe/

14 novembre 2009

Homoparentalité: Feu vert de la justice française

Le Tribunal Administratif de Besançon a statué le mardi 10 novembre en faveur d’une femme homosexuelle qui recevra l’autorisation d’adopter. En effet, les juges ont enjoint le conseil général du Jura à délivrer « dans un délai de 15 jours » et « sous astreinte de 100 euros par jour de retard » un agrément d’adoption à Emmanuelle B., une enseignante de 48 ans vivant en couple depuis plus de vingt ans avec une psychologue scolaire de 45 ans. Après une procédure ponctuée par deux refus de la part de cette instance locale et qui aura duré onze années.

Un traitement discriminatoire       

Le 26 novembre 1998, Emmanuelle reçoit un premier refus d’agrément motivé par un rapport psychologique mentionnant une « attitude particulière vis-à-vis de l’homme dans le sens où il y a refus de l’homme ». Le tribunal administratif de Besançon interpellé par Emmanuelle annule cette décision mais la cour d’appel de Nancy casse le jugement en décembre 2000. Le pourvoi en cassation pour obtenir cet agrément indispensable pour l’adoption est lui-même rejeté en juin 2002. Emmanuelle saisit alors la Cour Européenne des droits de l’Homme en décembre 2002, jugeant « avoir subi, à toutes les phases de la procédure de demande d’agrément en vue d’adopter, un traitement discriminatoire fondé sur son orientation sexuelle et portant atteinte à son droit au respect de la vie privée ». Le gouvernement français, lui, certifie que « le refus était motivé par le seul intérêt de l’enfant et fondé sur deux motifs: l’absence de référent paternel et l’ambiguïté de l’investissement de la compagne de la requérante dans l’accueil de l’enfant ».

La France épinglée par la CEDH       

Les juges européens rendent justice à Emmanuelle B. et condamne la France pour discrimination sexuelle dans leur arrêt de janvier 2008. Le droit français permet l’adoption par une personne célibataire d’une part, la Convention Européenne des Droits de l’Homme interdit toute discrimination sur la base de l’orientation sexuelle des individus d’autre part. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, déclare en juillet 2008 : « Nous avons pris acte de cette décision et nous en tirerons toutes les conséquences : la France doit garantir sans discrimination le droit de demander l’agrément en vue d’adopter ». Excepté le conseil général du Jura présidé par Jean Raquin, représentant divers droite. La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) saisie aussi par Emmanuelle note d’ailleurs, en octobre2009, le refus du président Raquin de se soumettre à l’arrêt de la CEDH.

Raquin se rabat sur le « débat politique national »      

Fi des travailleurs sociaux « favorables à la demande d’agrément pour adoption » et pointant une « solidité certaine » du couple formé par Emmanuelle B. et sa compagne, fi des différents services compétents chargés de l’enquête sociale, le conseil général du Jura pose une seconde fois une sorte de veto en janvier 2009. Les motifs invoqués supposant des « différences notables (au sein du couple) dans le projet d’adoption, notamment au niveau de l’âge de l’enfant » et un « manque d’implication » de Laurence R., la compagne.
La décision du Tribunal administratif bisontin aura eu raison de l’entêtement du Conseil Général. Un magistral soufflet pour son président J. Raquin qui dit vouloir se plier à la décision de la cour : « Face à l’emballement médiatique, je constate que sa position sur un dossier individuel de demande d’agrément était inaudible ». Il estime que « les questions posées à travers cette affaire relèvent en réalité du débat politique national » et « invite le Législateur à s’en saisir ».
« Il n’y a pas de projet pour réformer l’adoption en faveur des couples homosexuels. C’est un engagement du président de la République » souligne Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la Famille. « Une décision de justice a été rendue, eh bien nous devons en prendre acte et je crois qu’elle doit alimenter notre réflexion sur ce sujet, réflexion qui d’ailleurs est permanente » d’après Jean-Luc Chatel, ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement. La confédération nationale des associations Familiales Catholiques (CNAFC) jette un pavé on-ne-peut plus loin dans la mare et somme le législateur de garantir à l’enfant le droit premier à avoir un père et une mère.

Une décision de justice conforme à la réalité

Plusieurs associations de lutte contre l’homophobie ont salué la décision du tribunal de Besançon, ainsi que le porte-parole de l’inter – LGBT, Philippe Castel : « A un moment, il faut arrêter l’hypocrisie, même si ce sont des célibataires qui produisent la demande d’agrément, la réalité est que ces célibataires vivent souvent en couple, et parfois en couple homosexuel. Si un couple homosexuel offre des garanties pour l’accueil d’un enfant, je crois qu’il est temps pour le gouvernement ou les parlementaires d’autoriser par la loi le couple homosexuel adoptant ». Puisque ce qui est valable pour un seul futur parent peut devenir possible pour un couple. Parmi les politiques, le PCF « espère que cette décision fera jurisprudence en France et dans tous les pays de l’Union européenne ». On se souviendra qu’en Belgique, au Danemark, en Espagne, en Norvège, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni, les couples de même sexe peuvent à adopter des enfants. Et qu’aussi pour la quatrième fois en France, la possibilité d’adopter vient d’être rendue possible à un couple homosexuel.

Nathalie Szuchendler

Voir aussi :http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2006/12/05/1068-adoption-et-homoparentalite

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/01/22/1893-condamnation-de-la-france-pour-la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-a-condamne-la-france-mardi-pour-avoir-refuse-une-adoption-a-une-enseignante-homosexuelle

 

Samedi 14 novembre 2009

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/11/14/2236-homoparentalite-feu-vert-de-la-justice-francaise
22 mai 2009

Des féministes laïques (algériennes et iraniennes) parlent aux féministes de l’exotisme

Lettre ouverte à nos amies féministes,

Ce message, certes chargé de colère, s’adresse à certaines de nos camarades féministes engagées dans les luttes antiracistes, altermondialistes, traversées par une certaine culpabilité coloniale et postcoloniale. Militantes et/ou chercheuses, porteuses des valeurs féministes, nous n’arrivons pas à concevoir, à comprendre ni à accepter votre engagement aux côtés de celles qui se nomment « féministes musulmanes et/ou voilées », au dépend des féministes laïques.

Nos chères amies, camarades, compagnes de luttes, féministes, nous allons vous raconter une histoire, notre histoire. A la veille du 40ème anniversaire du Mouvement de Libération des Femmes et sans revenir sur toutes les luttes qui ont précédées et aboutit à ce mouvement, nous sommes interpellées par notre conscience, nos aspirations, nos rêves et nos utopies. Que nous soyons originaires d’Iran, d’Algérie, d’Afghanistan ou du Pakistan, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons quitté nos terres d’enfance.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons unies dans une terre laïque où la liberté de conscience est garantie par la loi, où les luttes pour l’égalité des droits est possible, quoiqu’ardue. Ardue, car l’égalité des droits et des sexes est indissociable des luttes sociales, économiques, culturelles et éducationnelles.

Tout cela nous l’avions compris de là où on était, vos luttes étaient les nôtres, votre libération prédisait la nôtre. Nous suivions vos cheminements et vos acquis nous renforçaient dans nos convictions et dans la poursuite de nos luttes.

Votre force, votre entente, au delà de vos différences partisanes, pour arracher le droit à la contraception, à l’avortement, à la reconnaissance de l’homosexualité, au PACS et plus loin, dans l’histoire, au divorce étaient une source d’encouragement, pour nous, dans nos luttes contre la polygamie, les femmes mineures à vie et le non droit de disposer de nous- mêmes. Vos luttes et les nôtres avaient, alors, les mêmes ennemis : le Patriarcat et « les lois divines ».

L’instauration des « lois divines » dans nos différents pays, les violences et les actes terroristes qui sont perpétrés contre les femmes et les hommes porteurs de valeurs laïques de liberté de conscience ont poussé beaucoup d’entre nous au départ.

Nous sommes arrivées avec l’expérience de nos luttes inachevées, avec, comme seuls bagages, nos rêves, nos utopies, notre quête de liberté et de démocratie. Une démocratie où la laïcité fondamentale, solide et vidée de toute croyance religieuse, fait place à la liberté de matérialiser des rapports humains dans un monde vivables pour toutes et tous. C’est dans cet état d’esprit que nous vous rejoignions, tout en ayant la conviction que ni les discours trompeurs ni les alliances contre natures et partisanes ne peuvent venir à bout de nos luttes communes.

Nos chères camarades de luttes, d’Amour, d’Amitié et de liberté, nous sommes là à vos côtés et ensemble dans les mêmes luttes ici ou là-bas. Avec vous nous luttons pour une réelle égalité dans les institutions politiques, pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes, contre toutes les publicités sexistes, avec vous pour protéger des droits durement acquis, aujourd’hui fortement menacés (le Planning Familial privé de son financement, la loi 1905 menacée…), avec vous et ensemble contre la marchandisation des corps des femmes et contre toutes les violences faites aux femmes tous les jours.

Nous sommes avec vous, à vos côtés et ensemble mais vous l’êtes-vous réellement ?

Nos chères amies

Nous sommes arrivées avec les mêmes désirs de liberté, les mêmes regards portés sur le présent et l’avenir. Un avenir d’égalité hommes-femmes, d’égalité hétérosexuel-le-s/ homosexuel-le-s et d’égalité sociale; mais, voilà, aujourd’hui, vos regards se détournent de nous, vos mains se tendent à celles et ceux qui nous obligent à l’exil, votre fascination va vers celles et ceux qui placent les « lois divines » au dessus de tout. Des « lois divines » où charité ne peut pas rimer avec solidarité citoyenne. L’égalité des sexes ne peut pas se conjuguer avec patriarcat et suprématie de l’homme. Homosexualité et libre désirs ne peuvent pas se retrouver dans le même lit que procréation et soumission.

L’adage qui énonce que « l’ennemie de mon ennemie est mon amie » ne peut être l’apanage des féministes, souvenez vous des conséquences de l’alliance : Islamiste et communiste en Iran et ce qui arriva à ces derniers une fois les islamistes au pouvoir. Au quotidien, des femmes sont menacées, emprisonnées, arrêtées, lapidées, meurtries. Entendez-vous leurs cris de liberté ? Ou seulement leurs échos, écoutez… !

Aujourd’hui, il est encore temps de nous ressaisir, de redonner au féminisme ses véritables fondements et sa vocation universaliste en tant que femmes de gauche luttant pour les droits de toutes les femmes, où qu’elles soient et quelles que soient leurs origines ou leurs couleurs en ayant toujours à l’esprit que les lois doivent être là pour garantir les libertés de conscience et empêcher que les lois et les règles communautaristes ne redonnent toute sa place au patriarcat. N’existe t-il pas des lieux, des structures et des groupes qui portent différentes luttes quelles que soient les valeurs que nous défendons ?

Aujourd’hui, au nom des valeurs et des luttes et du projet de société que nous partageons avec vous, nous vous interpellons haut et fort pour nous répondre et nous expliquer votre fascination pour des femmes qui mettent la loi divine au dessus de tout. Au nom de ces dernières, les femmes sont tout simplement niées dans leur existence.

Est ce de l’exotisme ? Nous ne pouvons croire cela, est ce de la naïveté politique ? Nous n’osons croire cela, est-ce une alliance conjoncturelle contre l’impérialisme et le capitalisme américain ? Si c’est le cas nous nous demandons où en est l’indépendance et l’autonomie des femmes par rapport aux partis. Il nous arrive, parfois de nous questionner sur la place des chercheuses féministes, leurs démarches par rapport aux appels à projets et aux commandes des institutions, la laïcité étant menacée de toute part.

Nous vous interpellons, car notre place est avec vous et votre combat est avec nous. Nous Féministes laïques.

Chères amies, à bientôt…

Féministes Laïques Algériennes et Iraniennes

Contact : feministelaiquepointbarre@yahoo.fr

 

vendredi 22 mai 2009

Lien: http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/05/22/2179-des-feministes-laiques-algeriennes-et-iraniennes-parlent-aux-feministes-de-l-exotisme
12 février 2009

Le Pen invective le maire UMP de Marseille

Condamné maintes fois depuis près de quarante ans pour « provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale », Jean-Marie Le Pen a récidivé lors d’une conférence de presse donnée ce dimanche 08 février en préparation des élections européennes du mois de juin. La population marseillaise s’est trouvée dans la ligne de mire du président frontiste, estimant que le maire de la ville pourrait bientôt s’appeler « Ben Gaudin » en raison d’une inflation supposée de musulmans dans la cité phocéenne. « L’immigration de masse tend à prendre l’allure d’une véritable colonisation » insiste-t-il dans l’une des ses diatribes antimusulmanes et anti-arabes. L’une des dernières cartes frontistes avant les élections au parlement européen, mais c’est sans compter le ratissage à l’extrême-droite déjà effectué non seulement par Sarkozy durant les présidentielles, mais aussi par l’actuel sénateur-maire de Marseille.

Si Le Pen s’en prend à la politique de Gaudin qui se présente comme un centriste modéré, c’est avec les voies et le soutien du FN que celui-ci a managé la région PACA de 1986 à 1992. Gaudin participa à la création du Parti Républicain puis de Démocratie Libérale avec A. Madelin et J. Raffarin. DL rompt avec la direction de l’UDF en mai 1998 après avoir soutenu des présidents de régions élus avec les voix frontistes en avril. Parmi ces gagnants, on identifie J.P Soisson, J. Blanc, Ch. Million, Ch. Baur. Des cadres du FN sont alors captés au sein d’une « droite républicaine », selon l’expression de Gaudin lui-même. Daniel Simonpieri, ancien maire de Marignane et passé au MNR en 1998, est l’un des cas les plus illustres puisqu’imposé par le vice-président de l’UMP JC Gaudin aux élections municipales de 2008. Depuis 2002, DL a rejoint Union dont elle serait la branche « libérale ».

Ménager la conscience de droite et les réflexes de gauche

J.C Gaudin qui semble briguer un quatrième mandat municipal en 2012, n’a pas répondu directement aux propos de Le Pen dont il ne semble pas contester la teneur. « Il est effectivement vraisemblable que dans l’avenir Marseille aura un maire avec un nom à consonance étrangère, pour nous ce n’est pas quelque chose qu’on voit arriver avec horreur mais au contraire le couronnement de ce creuset culturel qu’est Marseille » a précisé le président du groupe UMP au conseil municipal. Un discours ambigu qui opère une distinction entre patronymes dit « français » et les autres noms, et semble s’adresser autant aux citoyens marseillais redoutant une invasion « étrangère » ou « musulmane » qu’aux marseillais des différentes communautés coexistant dans l’une des plus anciennes villes de France.

Avec le sombre record gouvernemental de trente mille expulsions par an, il s’agit pour le Président de la commission nationale d’investiture de l’UMP de ne pas désavouer la politique d’immigration initiée par l’ancien ministre de l’Intérieur Sarkozy, en juillet 2005 à Marseille, sous la formule magique d’ « immigration choisie » où « chacun sera gagnant ».

Nathalie Szuchendler

Voir :

http://www.interieur.gouv.fr/misill/sections/a_l_interieur/le_ministre/interventions/archives-sarkozy-2005-2007/11-07-2005-immigration-marseille/view

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2007/11/18/1832-marignane-un-ancien-frontiste-investi-comme-candidat-ump-aux-municipales

 

jeudi 12 février 2009

Article Nath Szuchendler consultble in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/02/12/2140-le-pen-invective-le-maire-ump-de-marseille
9 février 2009

La voix de Bart Simpson utilisée pour la scientologie

La voix de Bart Simpson utilisée pour la scientologie

Fidèle donatrice de l’Eglise de Scientologie depuis 1989, Nancy Cartwright a participé à une campagne de la secte par message téléphonique, en utilisant le tyle vocal qu’elle prête au personnage de Bart dans la série animée The Simpson. Des New-Yorkais ont en effet reçu un appel téléphonique avec la voix du héros en question, qui leur donnait rendez-vous à Los Angeles pour assister à un réunion scientologiste le samedi 31 janvier. Se présentant d’abord sous le vocable de Bart Simpson, N. Cartwright a décliné sa véritable identité tout en parlant avec la voix, les tics de langage et le rire du personnage. Intercepté par un internaute, le message promotionnel (1) a provoqué plus de réactions que prévues. Par la voix -sans doublure- du producteur exécutif de la série, la Century Fox rappelle qu’elle détient des droits de propriété sur les personnages des Simpson. « Nous n’avons pas donné notre accord pour ce message » précise-t-il en affirmant que les « Simpson ne doivent servir aucune religion, philosophie ou système de croyance ».(2) N. Carwright a vraisemblablament dérogé aux clauses de son engagement avec la Fox et pourrait être poursuivie pour violation de contrat.

Des dons pour répandre la parole de Ron Hubbard

En 2008, l’actrice avait officiellement donné 10 million de dollars à l’Eglise de Scientologie et devançait le très prosélyte Tom Cruise de 5 millions de dollars.(3) Celui-ci avait reçu un trophée « platine » en 2004 de la part de l’Association international des Scientologues pour avoir versé 2,5 million au denier du culte, et un trophée « Diamant » en 2006 pour une seconde offrande de 2,5 million. D’après quelques publications de cette église, plusieurs personnalités ont été gratifiées pour leur dévotion au cours d’une cérémonie à Clearwater pendant l’été 2008. Le magazine scientologue Impact a d’ailleurs produit des photos de trophées dorés, de statuettes en crystal et de différentes plaques qui servent à remercier les fidèles selon leurs aumônes.

Fondée par un escroc qui prétendait « débarrasser » les gens du malheur, la scientologie a non seulement recourt à tous les moyens de contrainte physique et psychologique pour arriver à ses fins, mais s’avère être une entreprise internationale très lucrative qui brasse des milliers de dollars .

Nathalie Szuchendler

(1)http://link.brightcove.com/services/link/bcpid769343686/bctid9343833001 in perezhilton.com/2009-01-28-bart-simpson-is-spreading-the-word-of-scientology

(2) http://www.thrfeed.com/2009/01/bart-simpsons-scientology-recording.html

(3) http://www.anti-scientologie.ch/cruise-amis.htm

 

lundi 09 février 2009

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/02/09/2139-la-voix-de-bart-simpson-utilisee-pour-la-scientologie
8 janvier 2009

Pour le Vatican, la pilule est une catastrophe écologique

Le Vatican vient de rétrécir, une fois de plus, son champ de vision sociale en décrétant que les dérèglements environnementaux et leurs conséquences négatives sur la fertilité masculine son dus à la pilule utilisée par les femmes en milieu occidental. Ce moyen de contraception est en effet accusé par Pedro José Maria Simon Castellvi, président de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques, de provoquer en Occident une "pollution environnementale" responsable "de l'infertilité masculine (marquée par une baisse constante du nombre de spermatozoïdes chez l'homme)". D'après les théories exposées ce samedi 03 janvier dans le journal du Vatican, l'Observatoire Romano, la pilule contraceptive "en relâchant des tonnes d'hormones dans la nature" à travers les urines des femmes qui l'utilisent, est coupable "des effets dévastateurs sur l'environnement".

Au nom de l'Humanae Vitae

Opposé à tous moyens de contraception et hostile à toutes formes de vie sexuelle non dédiée à la procréation, le Vatican trouve dans un premier temps une manière politiquement correcte de s'attaquer au contraceptif le plus répandu, dans un communiqué plus dithyrambique en vertu pseudo-écologique qu'en éclaircissements scientifiques. "Nous sommes face à un effet anti-écologique clair qui exige davantage d'explications de la part des fabricants" indique P. Castellvi en se référant à l'encyclique Humanae Viatae de feu-Jean-Paul II, qualifiée de "prophétie scientifique". On rappellera que la pilule et le préservatif y sont bannis comme instrument éminemment criminogènes portant atteinte à la vie. Le quarantième anniversaire de l'encyclique Humanae Vitae en octobre 2008 a donné l'opportunité à Benoît XVI de condamner une nouvelle fois la contraception et ce que J.P II nommait la "culture de la mort". A cette occasion, l'ancien cardinal Ratzinger avait d'ailleurs sollicité les pharmaciens à refuser de vendre la pilule du lendemain et les gynécologues à ne pas pratiquer d'IVG, en adoptant le statut d'objecteur de conscience...

La pilule comme adversaire des droits humains  

 Non seulement la pilule corrompt les esprits, pollue l'environnement et rend les hommes infertiles, mais elle porte atteinte aux droits fondamentaux d'après l'article de Castellvi. "En ce soixantième anniversaire de la Déclaration des Droits de l'Homme, elle viole au moins cinq droits de l'homme importants : le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l'éducation, le droit à l'information et le droit à l'égalité entre les sexes". D'autant plus meurtrière, la pilule progestative est associée au RU 486 qui "assassine" les fœtus ! "L'embryon, même dans ses premiers jours, est différent d'un ovule ... et si rien ne l'en empêche, il finit, neuf mois plus tard par sortir du ventre maternel, prêt à dévorer des litres de lait" déclare Castellvi dans le même article.

En route pour une nouvelle croisade contre l'émancipation féminine, Benoît XVI et son équipe franchissent un stade supplémentaire en tentant de donner des fondements écologiques et scientifiques aux doctrines du Vatican, et d'étendre leur influence en empiétant à nouveau sur l'espace public, au-delà du seuil alloué à la foi.

Nathalie Szuchendler

 

jeudi 08 janvier 2009

Article Nath Szuchendler consultable in
http://prochoix.org/cgi/blog/index.php/2009/01/08/2119-pour-le-vatican-la-pilule-est-une-catastrophe-ecologique

Paru dans Respublica N° 607

in http://www.gaucherepublicaine.org/,article,2329,,,,,_Pour-le-Vatican-la-pilule-est-une-catastrophe-ecologique.htm

23 décembre 2008

L’accord France-Vatican du 18/12/2008 sur l’enseignement supérieur est-il légal ? (Anne Demetz)

La France, représentée par son Ministre des affaires étrangères, a signé à Paris, le 18/12/2008, un accord avec le Vatican, en vue de la reconnaissance par l'Etat des diplômes des universités catholiques. D'après le journal La Croix (article publié sur son site, le 18/12/2008), l'accord stipule : " la France s'engage à reconnaître désormais la valeur des titres et diplômes, canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) ou profanes, délivrés par «les établissement d'enseignement supérieur catholiques reconnus par le Saint-Siège »".
Cependant, selon l'article 3 de la loi du 26/01/1984, sur l'enseignement supérieur, dite loi Savary :« Le service public de l'enseignement supérieur est laïc et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ; il tend à l'objectivité du savoir ; il respecte la diversité des opinions. Il doit garantir à l'enseignement et à la recherche leurs possibilités de libre développement scientifique, créateur et critique ». L'article 15 de cette même loi, devenu l'article L 613-1 al. 1 du code de l'éducation, dispose : « l'Etat a le monopole de la collation des grades et des titres universitaires ».
Enfin, à l'occasion de l'examen du projet de loi qui deviendra la loi susvisée, le Conseil d'Etat a consacré, par avis, le caractère constitutionnel du monopole de l'Etat de la collation des diplômes, en ces termes : « le conseil d'Etat a estimé que le principe suivant lequel la collation des grades est réservée aux établissements publics d'enseignement qui remonte à la loi du 16 fructidor an V et que les lois de la République n'ont jamais transgressé depuis 1880 s'impose désormais au législateur ; aussi a-t-il disjoint du projet de loi sur l'enseignement supérieur un titre autorisant le ministre chargé de l'enseignement supérieur à accréditer des établissements privés à délivrer des diplômes nationaux » Au regard de ces textes, la question de la légalité de l'accord France-Vatican est posée.
Selon, M. Yves Gaudemet, Professeur de droit administratif, à l'université Paris II, il n'y a rien à retrancher à " la possibilité pour l'Etat de réglementer et de reconnaître des diplômes en dehors de ceux réservés au monopole et d'habiliter des établissements de toutes sortes à les délivrer ; et il ne s'en est jamais privé ; simplement, lorsqu'il s'agit des grades et titres du monopole, le baccalauréat, la licence, le doctorat et aujourd'hui le master, ils ne peuvent être délivrés que par les établissements publics de l'Etat .." (1) (Le Monopole de la collation des grades universitaires : Quelques remarques introductives à la lecture de l'article de Pierre Henri Prélot et sur son invitation - Revue du Droit Public - Tome 124 - Septembre, Octobre 2008, n° 55, pages 1257 à 1464). Dans l'article précité, le journal "La Croix" observe que l'accord France-Vatican ne devait, à l'origine, porter que sur les diplômes "canoniques" et non sur les diplômes "profanes", relevant du monopole de l'Etat, et qu'on ne sait, encore quelles mesures seront mises en oeuvre pour le rendre applicable....

Anne Demetz

(1) M. le Professeur Gaudemet ajoute qu'il résulte du décret du 25/04/2002 que les diplômés de masters des écoles d'ingénieurs et d'autres établissements et écoles non universitaires habilités sont « de plein droit, titulaires du grade de master », créé par le décret du 30/08/1999 et relevant pourtant du monopole de l'Etat. Mais il s'interroge, avec M.Pierre Henri Prélot, Professeur, enseignant le droit constitutionnel et les libertés fondamentales à l'université de Cergy-Pontoise, sur la légalité du décret du 25/04/2002 "pris sans que le Parlement, par la loi, ni le conseil d'Etat, par sa consultation, en aient été saisis".

 

Pour d'autres informations sur la laïcité et les cultes: http://pagesperso-orange.fr/1905pourtous/.2/

Lien : http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/12/23/2115-laccord-france-vatican-du-18-12-2008-sur-lenseignement-superieur-est-il-legal
23 novembre 2008

SOS Education au secours de Darcos

La journée de mobilisation du 20 novembre contre la politique menée par Xavier Darcos et Valérie Pécresse, avec plus de 40 000 manifestants à Paris, 10 000 à Marseille et à Nantes, 5 000 à Strasbourg, s'est déroulée sans la participation de l'association SOS Education. Motifs invoqués : " le non-respect du "service minimum d'accueil à l'école en cas de grève des enseignants" et le caractère jugé "catégoriel" des revendications syndicales.
Créée en 2001 par des parents d'élèves, SOS Education se donne quatre missions essentielles : informer les citoyens des aléas du niveau scolaire, donner des solutions à la crise éducative, interpeller les politiques pour une rénovation du secteur éducatif, lutter contre les groupes de pression.

Le service minimum d'accueil comme une garderie

La loi de juillet 2008 instaure un "droit d'accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires publiques pendant le temps scolaire obligatoire" (1), ce que le ministre Darcos appelle "le service minimum d'accueil" et ce que SOS Education considère comme " inférieure à ce que seraient en droit d'attendre les parents". Cette loi a été rendue publique le 15 mai dernier par Nicolas Sarkozy, définitivement adoptée par le Parlement le 23 juillet et décrétée le jeudi 21 août au Journal officiel. L'objectif étant de faire employer par les mairies, sur la base du volontariat, des agents extérieurs à l'Education Nationale pour assurer l'accueil des élèves dans chaque école dès lors qu'on y comptabilise 25% d'enseignants grévistes. Le 28 Août, quatre maires et le président de la Communauté de Communes de l'Agglomération Creilloise ont contesté le fait "de réquisitionner du personnel communal pour remplacer les enseignants grévistes ou de recruter des personnes non qualifiées pour encadrer des enfants" (2). Paradoxalement, SOS Education reproche à la mairie de Paris et à "plus d'une centaine d'entre elles" de ne pas appliquer la loi tout en indiquant que ce service "s'apparente à un service de garderie, alors que la vraie mission de l'Education nationale consiste à instruire les enfants." Curieusement aussi, elle soutient Xavier Darcos dans la missive qu'il lance aux mairies d'assurer ce service d'accueil tout en le jugeant insatisfaisant.

La réforme Darcos : des mesures encore très insuffisantes

La politique du gouvernement en matière d'éducation serait, d'après SOS Education, empruntée aux réflexions pédagogiques de Philippe Meirieu, "le pape de l'utopie "pédagogiste" qui conduit depuis trente ans l'Education nationale à l'échec". Ce qui n'empêche pas l'association d'applaudir la disparition de la carte scolaire programmée par Darcos tout en jugeant sa réforme "catastrophique". Ainsi considère-t-elle qu'il faut radicalement en finir avec le collège unique, "remettre en place une sélection à l'entrée en sixième, pour permettre aux élèves les plus doués et les plus méritants de poursuivre leurs études secondaires dans de bonnes conditions, et à ceux qui ne sont pas destinés aux études supérieures d'intégrer un enseignement professionnel rénové et préparant vraiment à un métier". Cette association se vante d'ailleurs d'avoir obtenu "que Dominique de Villepin légalise l'apprentissage d'un métier dès 14 ans, le 7 novembre 2005" dans le cadre de l'une de ses actions. (3)

«Seul compte l'intérêt des élèves»

Toujours inspirée par l'intérêt porté aux adolescents, SOS Education a soutenu Eric Raoult dans sa lettre de juin 2006 au ministère de l'E.N, s'agissant de la "tenue correcte" que doivent revêtir tous les élèves de France. Ce courrier faisant suite à une réunion dans le collège de Raincy (Seine-Saint-Denis) à laquelle avait été convié le maire Raoult. La manière dont les filles s'habillaient l'offusqua au point d'en faire la description suivante "j'ai pu voir des adolescentes arriver les fesses apparentes et un string derrière leur jeans, d'autres avec un tout petit tee-shirt laissant voir le ventre et quasiment le pubis avec un piercing !" Entre autres actions, SOS Education mit en accusation des sujets de baccalauréat - session 2005 - concernant des élèves de section littéraire et technologique, et demanda des sanctions immédiates pour les auteurs des thèmes en question. En jugeant qu'un article du journal Le Monde sur la célébration des 30 ans de la loi Veil en annexe d'un sujet, et que la chanson Lily de Pierre Perret comme support d'une autre épreuve portaient "atteinte au principe de neutralité de l'école, les candidats étant explicitement appelés à exprimer dans leur réponse des convictions politiques et morales qu'ils étaient en droit de ne pas partager"...

De campagnes en lynchages

SOS Education se targue d'une totale autonomie idéologique et catégorielle. Selon leur statuts, "aucun dirigeant de l'association ne peut avoir de mandat électif autre que municipal, ni être membre d'un parti politique". On notera que si elle dénonce ce qu'on appelle communément les "lobbys", cette association de type 1901 fait régulièrement appel à des politiques pour faire pression sur le gouvernement à diverses occasions. Par exemple, trois députés UMP de la région Alpes - Michèle Tabarot, Jérôme Rivière et Lionel Luca - sont intervenus en mars 2006 à la demande de l'association pour faire annuler les activités d'un centre de loisirs de Grasses jugées prosélytes. D'une campagne contre cinq ouvrages scolaires dits "les pires livres de classe" en novembre 2005 à l'organisation de la "résistance" contre une exposition de 2007 à la Villette sur le thème du "zizi sexuel" inspiré de la bd Titeuf, SOS Education use de délations qu'elle fait passer pour des alertes à l'opinion publique. Ainsi des enseignants sont-ils pointés du doigt quand ils sont titulaires-remplaçants parce que soit disant "sans élèves", les syndicalistes accusés d'agir par intérêts financiers, des recteurs dénoncés comme prosélytes...
Avec l'argument d'agir dans l'intérêt de l'enfance, SOS Education non seulement vilipende des fonctionnaires mais demande aussi auprès du ministère des sanctions à leur encontre qui sont en général des licenciements.

Nathalie Szuchendler

(1) http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/droit_accueil_ecole.asp

(2) http://www.cc-agglocreilloise.fr/content/download/2170/29798/file/cp_serviceminimumscolaire_v2%20(2).pdf

(3) http://www.soseducation.com/nous.php?p=6

 

dimanche 23 novembre 2008

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/11/23/2101-sos-education-au-secours-de-darcos
13 novembre 2008

Le député homophobe Vanneste disculpé en cassation

La chambre d'appel de Lille a tranché : les propos du député Vanneste qualifiés par cette cour de "litigieux" pendant les débats et le vote de la loi du 30 décembre 2004, ne seront pas considérés comme un délit homophobe. Ainsi que ses déclarations au journal local La Voix du Nord selon lesquelles "l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité (...) S'ils étaient représentants d'un syndicat, je les recevrais volontiers. Mais là ils ne représentent rien". SOS homophobie, ACT-UP Paris et le SNEG, constitués en partie civile, avaient fait citer Vanneste en avril 2005 devant le Tribunal correctionnel de Lille pour injures homophobes. Condamné en janvier 2006 à 3.000 euros d'amende et à 2.000 euros de dommages et intérêts à SOS-Homophobie, Act-Up Paris et au Syndicat national des entreprises gays (Sneg), C. Vanneste s'était pourvu en cassation après la décision prise par la cour de rejeter l'appel. Considérant qu' "un parlementaire est investi d'une parcelle de la souveraineté nationale" et que "sa liberté d'expression est une condition de la démocratie et de l'Etat de droit".
Aujourd'hui, il qualifie les associations de défense des homosexuels de "fascistes" et pointe le caractère "philosophique" de son "point de vue". Or au nom de la liberté d'expression, c'est l'ensemble de la procédure qui est balayée et l'atteinte à la dignité des homosexuels qui est ainsi permise. Mais pour le député UMP, "cela prouve que nous sommes en France, la patrie de Voltaire, où on peut exprimer ses idées sans avoir sur le dos un lobby harcelant et une justice mal informée".

"Le respect du principe fondamental de la liberté d'expression tel qu'il est défini par l'article 10 de la convention européenne des droits de l'homme ne saurait en aucune manière justifier une atteinte intolérable à la dignité de la personne des homosexuel/les" indique Me Mécary, avocate des trois associations - parties civiles. "Nous ne pouvons que déplorer l'analyse de la Cour de cassation qui ne paraît pas conforme à l'esprit de la loi du 30 décembre 2004 permettant la poursuite des injures homophobes".

Nathalie Szuchendler

Source : http://www.libelille.fr/

Voir aussi :

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/01/16/1884-sarkozy-absout-le-depute-integriste-et-homophobe-vanneste

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2007/01/25/1094-sos-homophobie-se-felicite-de-la-confirmation-de-la-condamnation-de-christian-vanneste-pour-homophobie

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2007/06/19/1651-le-trombinoscope-des-deputes-frequentables-et-infrequentables-par-les-amis-de-christine-boutin

 

jeudi 13 novembre 2008

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/11/13/2094-le-depute-homophobe-vanneste-disculpe-en-cassation
12 novembre 2008

Quand Dieu frappe à la porte, les murs explosent (Fiammetta Venner)

Attentats, émeutes inter communautaires, arrestations en cascade,. Des événements auxquels nos JT consacrent à peine quelques brèves entre deux sujets sur le front de la guerre contre la terreur. Pourtant, à y regarder de plus près, l'Inde semble bien à deux doigts de la catastrophe.

Vingt-sixième étage d'un hôtel fraîchement sorti de terre. En face, la vue sur la mer d'Oman, des dizaines de kilomètres de plages de sable blanc... Magni­fique. À un détail près. Un filet noir déborde de Bombay. Visibles par satellite, ce sont les égouts de la ville qui contaminent la côte. Contre, tout contre, les slums (bidonvilles) s'y agglutinent. La faute aux Anglais, sûrement... Quand ils ont construit les canalisations, ils n'imaginaient pas que la ville deviendrait un jour tentaculaire. Aujourd'hui, la tuyauterie des eaux usées et celle de l'eau dite «potable» s'enchevêtrent dans un joyeux mélange qui fait le bonheur des bactéries. On aurait pu agrandir le système. Mais, de manière cynique, les responsables de l'aménagement urbain expliquent: «Personne ne voudrait vivre ici, et pourtant ils viennent par milliers. Alors, si c'est vivable, on sera submergé.»

Finalement, le foutoir de Bombay a tout de même quelque chose d’esthétique, vu du ciel, comme une mosaïque de couleurs, des bâches bleues, et une étrange répartition des rues, vert ou orange. À y regarder de plus près, ce sont des fanions qui marquent, jusque dans la rue, la discrimination. Orange pour les hindous, verts pour les musulmans. Pas question pour les uns de fricoter trop chez les autres. Chalands ou passants, chacun reste chez soi. Il y aura donc deux vendeurs de samoussas, deux boutiques de téléphonie, deux points d'eau, à quelques mètres les uns des autres, chacun pour sa chapelle.

Retourne chez ton Prophète !

Ici, personne n'a oublié les émeutes de 1993. Pendant des semaines, les parti­sans de Shiv Sena (l'Armée de Shiva), un groupe d'hindous extrémistes sous les ordres de Bal Thackeray, adorateur de Hitler, ont massacré toute per­sonne identifiée comme musulmane. «Ils n'ont qu'à vivre au Pakistan» commentent encore aujourd'hui les responsables du pogrom... Les extrémistes hindous ne font pas dans le détail. Pour eux, tout musulman vivant à Bombay ne peut être qu'un délinquant.

Qu'importe que la ville soit le creuset d'islams très divers. Elle abrite notamment des ismaéliens, ce groupe chiite sous la férule de l'Agha Khan, un chef spirituel amou­reux des arts et allergique au mélange entre politique et spirituel. Malheureusement pas suffisant pour couvrir le bruit des bombes, posées par d'autres musul­mans, sunnites et extrémistes. La stra­tégie des djihadistes est bien rodée: porter la terreur au cœur des zones les plus populaires, attiser la haine entre hindous et musulmans, utiliser les exactions contre les musulmans pour radicaliser une frange fanatisable et recruter pour le djihad.

Djihad au curry

Pas une semaine sans que la police mette la main sur une cellule préparant un attentat. Dix-sept bombes à clous trouvées à Ahmedabad mi-septembre, deux bombes cachées dans une boîte découvertes mi-octobre... Parfois, la police n'interpelle pas les djihadistes à temps. Le 13 septembre, à Delhi, plu­sieurs explosions ont fait 25 morts. D'autres attentats ont eu lieu à Jaipur (63 morts), à Bangalore (3 morts) et à Ahmedabad (49 morts).

L'enquête fut rapide. On connaît le nom et la structure du réseau : les Indian Mujahideen. Quarante-trois attentats à leur actif depuis juin, dont plusieurs contre des mosquées jugées trop libérales. Ingénieurs, informati­ciens, traders, tous leurs cadres sont passés par les Frères musulmans avant de rejoindre Ben Laden. D'après les autorités, ils auraient bénéficié de com­plicité dans des réseaux beaucoup plus larges. Comme Call of Islam, un groupe de 60 000 personnes considéré jusqu'alors comme un regroupement de bons pères de familles. Prédica­teurs, professeurs, travailleurs sociaux, plu­sieurs de ces hommes «au-dessus de tout soupçon» auraient servi de boîtes aux lettres, de chauffeurs ou de planques aux leaders. Le mouvement des Indian Muiahideen se définit comme une «milice djihadiste basée en Inde». Elle dit vouloir défendre la minorité musulmane contre les natio­nalistes hindous. C'est la première fois depuis le 11 septembre qu'un tel réseau est mis au jour.

Manipulations explosives

Le zèle et l'efficacité de la police ne vont pas sans dérives ni abus. Tariq Ahmed en sait quelque chose. Malgré sa bouille digne de la «Star Ac», ce man­nequin de 29 ans, ex-Mr Bengladesh incidemment né au Cachemire, a passé 90 jours en prison. Pour rien. Il était innocent.

Les policiers se livrent aussi à des embrouilles. Sous prétexte de proté­ger l'identité de trois suspects, ils les ont emmitouflés sous des keffiehs rouges avant de les montrer à la presse. Pourquoi ? Pour sous-entendre qu'ils sont plus «arabes» qu'«indiens» ? Pour cacher les traces de mauvais traitements ? La photo a fait la «une» des journaux. Et la gauche indienne a accusé la droite religieuse hindoue d'instrumentaliser le terrorisme pour faire la chasse aux musulmans.

D'autres soupçonnent également l'extrême droite d'être derrière certains attentats. D'après le magazine Outlook, ferme opposant à la droite religieuse hindoue, ils «veulent  attaquer des mos­quées et faire croire que les assaillants sont musulmans»Et de fait, on les prend parfois la main dans le sac: en avril 2006, plusieurs bombes avaient explosé accidentellement chez des militants du parti nationaliste hindou Bajrang Dal. D'après leurs aveux, elles étaient destinées à commettre des attentats contre des mosquées, pour faire croire à un règlement de comptes entre musulmans. Aux prochaines élections nationales, l'extrême droite est donnée favorite...

Mahendra Kumar a beau être res­ponsable du Bajrang Dal, lui n'est pas en prison pour avoir incendié des mos­quées, mais des églises. Longtemps connu pour ses posi­tions antimusulmanes, il répond aux interviews depuis sa cellule. «nous sou­tenons ceux qui attaquent des églises, parce que c'est une juste lutte »assène-t-il. «Ces églises troublent l'ordre public en publiant des livres qui dépeignent les divi­nités hindoues sous un mauvais jour. Pro­téger la culture hindoue est notre devoir.»

Les chrétiens constituent 2,3 % des 975 millions d'Indiens, soit 22 millions de personnes. La violence dont ils font l'objet de la part des hindous extrémistes est moins médiatisée à l'étranger qu'en Inde. Comme si l'opinion publique mondiale était d'accord avec l'extrémisme hindou pour les associer à une survivance colo­niale, et donc à des traîtres à leur patrie. Et tant pis si on les prend comme boucs émissaires à la moindre occasion. Comme dans  l'Orissa, où plus de 1000 personnes ont été arrêtées pour participations à des «émeutes communautaires».

Tout aurait commencé le 23 août. Le leader local du Conseil mondial hin­dou, une organisation extrémiste hin­doue, est tué par des maoïstes. Les émeutes durent plusieurs semaines et se focalisent... sur les chrétiens. Des villageois rasent le crâne de chré­tiennes converties, d'autres mutilent de jeunes garçons ou violent des per­sonnes isolées. Des milliers de mai­sons sont brûlées, 41 églises sont incendiées. Dans le Madhya Pra-desh, la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Jabalpur part en fumée. Quatre sœurs de Mère Teresa sont agressées au Chhattisgarh. Cinquante per­sonnes sont tuées. Une jeune hindoue travaillant comme infirmière dans un orphelinat chrétien est brûlée vive par la foule.

Les feux de l'amour

Fuyant  les pogroms,  23 000 personnes se sont retrouvées dans des camps de fortune. Et pour la police, tout est rentré dans l'ordre. Ce n'est pas exactement l'avis des organisations qui continuent à compta­biliser les exactions. Plusieurs familles chrétiennes, poussées par les autorités à rentrer dans leurs villages pour des «pourparlers de paix», ont été lyn­chées. Ailleurs, à 275 kilomètres d'Hy-derabad, six membres d'une même famille sont brûlés vifs par la foule. Quelques heures plus tôt, des pèlerins hindous étaient venus au village pour immerger des statues de Durga, une des princi­pales déesses du panthéon indien. Elle est censée manifester sa puissance lorsque les forces du mal menacent l'existence des dieux. En l'occurence, pendant que certains militants immergeaient la statue dotée d'un trident, d'autres pèle­rins mettaient le feu à qua­rante échoppes et à une douzaine de véhicules.

Parfois, les violences prennent un tour plus folk­lorique. Comme lorsque des extrémistes hindous ont décidé d'or­ganiser un autodafé contre la Saint-Valentin. Soixante-dix militants du parti d'extrême droite Shiv Sena ont ainsi mis le feu à des centaines de cartes de la Saint-Valentin devant un lycée réputé de Bombay. Et le Conseil mon­dial hindou a promis qu'il cou­vrirait de suie -insulte suprême en Inde- les visages des amoureux qui oseraient célé­brer   cette    fête    chrétienne. «Toutes ces  démonstrations d'amour sont vulgaires et représen­tent une pure absurdité venue de l'étranger », prévenait le respon­sable local du parti.

Fiammetta Venner

Charlie-Hebdo du mercredi 12 novembre 2008

16 octobre 2008

Siffler n'est pas jouer mais...

RTL, le 15 octobre 2008, 18h35, Caroline Fourest, Mouloud Aounit et Roseline Bachelot au sujet des sifflets pendant le match amical contre la Tunisie mardi soir à Paris.

http://dai.ly/x745hg

13 octobre 2008

Le retour de la prière au lait cru (Fiammetta Venner)

Depuis que Benoît XVI a mis au placard Vatican II, la messe en latin et la messe en français, c'est comme fromage ou dessert au restaurant: les fidèles ont le choix. Sauf que le choix est faussé par les intégristes, qui font le forcing dans les églises.

Amoureux de la messe en latin, le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'avait déjà célébrée en septembre 1995 chez les intégristes du Barroux. Et il n'a jamais hésité à imputer la crise de l'Église à sa marginalisation: «Je suis convaincu que la crise de l'Église que nous vivons aujourd'hui repose largement sur la désintégration de la liturgie. » À peine Jean-Paul II enterré, les concessions aux traditionalistes se sont multipliées.

Première étape : Benoît XVI a expliqué que le deuxième concile du Vatican n'était qu'une parenthèse. Bref, une façon comme une autre d'être catholique. En septembre 2006, la commission pontificale Ecclesia Dei érige un Institut du Bon-Pasteur, voué « à l'usage exclusif de la liturgie grégorienne », taillé sur mesure pour rallier Philippe Laguérie, l'ancien curé de Saint-Nicolas-du-Chardon-net. Un an plus tard, via le motu proprio « Summorum pontificum », il libéralise l'usage du missel de saint Pie V. Ce qui revient à mettre en circulation deux traditions différentes, devenant optionnelles selon les désirs des fidèles. En d'autres termes, c'est église par église que le bras de fer se joue.

Sauf que les catholiques non intégristes sont rarement informés de ce match, qui se joue quasi exclusivement entre les intégristes et les prêtres. En France, les militants de Paix liturgique font le pied de grue devant les églises, en espérant que leurs bons et loyaux services les rendent populaires auprès des paroissiens, et qu'ils pourront délibérer ensemble de quelques aménagements. Comme le retour de la messe en latin. En un a,55 paroisses ont craqué. Mais les traditionalistes ont un objectif chiffré:1000 paroisses d'ici à trois ans, et 3000 d'ici à dix ans. Dans leur combat, Benoît XVI est un allié de poids. Le 13 janvier dernier, il a tenu à célébrer une messe en tournant le dos aux fidèles - pour la première fois depuis longtemps dans la chapelle Sixtine -, mélangeant des éléments de la messe de Vatican II et de la messe traditionnelle.

Les dés pipés de la messe en latin

On pourra objecter que ces concessions, et notamment la réhabilitation d'une messe indigeste, sont presque de l'ordre du suicide collectif. Si ce n'est que, dans le panier, on trouve aussi la prière pour la conversion du « Juif perfide »...

Dans la messe traditionnelle, les fidèles priaient « pour la conversion des Juifs », afin que Dieu « retire le voile de leur cœur » et qu'il leur accorde d'être délivrés de « l'obscurité » et de « l'aveuglement ». Le missel de Paul VI, promulgué en 1970, l'avait remplacé par une autre prière, parlant des Juifs comme le premier peuple à avoir « reçu la parole de Dieu », sans demander leur conversion. Dès la réhabilitation officielle du missel pré-Vatican II, plusieurs paroisses se sont remises à prier pour la conversion des Juifs. Benoît XVI a suggéré une reformulation, tout aussi ambiguë. L'« aveuglement » des Juifs n'est plus évoqué, mais on prie tout de même pour leur « conversion ». La nouvelle version demande à Dieu qu'il « éclaire le cœur des Juifs » afin « qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes ». Elle espère aussi « que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans [Son] Église ».

La nouvelle formulation a provoqué la rupture du dialogue avec l'assemblée des rabbins italiens : cette « idée du dialogue ayant pour finalité la conversion des Juifs au catholicisme [...] est pour nous évidemment inacceptable », et elle appelle à « une pause de réflexion dans le dialogue avec les catholiques ». Le Saint-Siège fut moins précautionneux. Le 10 mars 2008, le cardinal Walter Kasper, membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a expliqué que Benoît XVI n'avait pas l'intention de modifier la prière : « De notre point de vue, elle est tout à fait correcte sur le plan théologique. C'est simplement difficile pour les Juifs de l'accepter. » Ce peuple est décidément incorrigible...

Fiammetta Venner

Charlie-Hebdo du 10 septembre 2008 - numéro spécial pape

13 octobre 2008

Le militant négationniste Pierre Guillaume poursuivi en justice

L’éditeur révisionniste Pierre Guillaume a été appréhendé ce mardi 07 octobre dans le Loiret, après une enquête débutée en février 2008. Il avait en effet distribué des tracts à caractère antisémite et révisionniste à Paris, dans lesquels il dénonçait “le lobby juif de gauche”. Il a avoué mardi en avoir propagé dans plusieurs autres grandes villes, prétextant vouloir “appeler à la réflexion et non pas à la haine”. Poursuivi en effet pour “provocation à la discrimination, à la haine, à la violence à l’encontre d’une personne ou d’un groupe de personnes appartenant à une religion, en l’espèce le judaïsme”, P. Guillaume a déclaré avoir emprunté certains passages du tract, composé de deux pages, à Raymond Barre. Cet ancien directeur de la maison d’édition “la vieille taupe” semble, à 67 ans, très actif puisque la police a découvert des centaines de prospectus du même acabit à son domicile. P. Guillaume fut à l’origine de la première édition des travaux de R. Faurisson et de l’ouvrage “Les mythes fondateurs de la politique israélienne” de R. Garaudy. L’ancien producteur des huit numéros des “Annales d’histoire révisionniste” sera donc poursuivi en justice après plusieurs condamnations pour “publication négationniste” en vertu de la loi Gayssot. Fervent amateur de la fête du Front National, il est intervenu dans les périodiques Rivarol et National Hebdo et sur les ondes frontistes de Radio-Coutoisie. Il a aussi participé à la traduction du livre rédigé par l’ex-SS Thies Christophersen, “Le Mythe d'Auschwitz”, en compagnie du militant néo-nazi Michel Caignet .

Nathalie Szuchendler

 * http://www.humanite.fr/1997-06-16_Articles_-Des-enfants-de-Bogota-pour-des-voyeurs-francais

 

Lundi 13 octobre 2008

Article Nath Szuchendler consultable in
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/10/13/2080-le-militant-negationniste-pierre-guillaume-poursuivi-en-justice
12 octobre 2008

RV sur http://nathszuchendler.wordpress.com

parce que les blogs se suivent et se poursuivent !

A bientôt, les ami(e)s.

Nath. Szuchendler

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